Le château de Mirwart dans la province du Luxembourg  (Bel) se trouvait en septembre 2003 sur le parcours des journées du patrimoine. Un collectif d'une quinzaine  d'élèves de plusieurs académies des beaux-arts s'est formé durant l'année qui précédait l'évènement. J'en faisais partie.

Le château laissé en friche après "travaux inutiles" et pillages successifs se trouvait dans un état de délabrement avancé. Nous nous sommes fixé comme règles : a) créer une installation dont le thème se rapporte au château b) ne pas pratiquer de transformations irréversibles des pièces  abritants nos oeuvres.

Pour ma part, j'étais toujours (déjà) fasciné par le monde de l'enfance, et singulièrement par l'objet poupée. Durant un an, avec un ami, j'ai écumé les brocantes et officines des "petits riens" afin d'amasser un peu moins de 200 poupées ou têtes de poupées.  Mais, installer 200 poupées ne suffisait pas, j'ai pensé intéressant d'opposer deux aspects de l'univers des enfants. Il y aurait une chambre avec berceau, tapis, peluches, dessins, petits bibelots décoratifs et murs de panneaux roses chaud d'un côté et un espace sinistrement délabré, rempli de poupées démembrées, sales d'un autre côté. Dans la petite chambre, j'avais laissé un bloc de feuilles et des marqueurs afin de permettre aux plus jeunes des visiteurs de contribuer à cette installation en me laissant un dessin fait in situ.